jeudi 25 septembre 2008

Amerique du Sud

23 septembre, Guayaquil
Dans le parc qui jouxte l'hôtel, se prélassent des iguanes. Ils n'ont pas l'air perturbé par la ville. Ils trimbalent leurs millions d’années de vécu d’un pas désinvolte, comme s’ils s'apprêtaient à chasser ou à être chassés. Je sympathise rapidement avec l'un d'eux. Son nom est Paul, sa coiffure me rappelle vaguement les derniers punks que j'ai rencontré à Camdown Town lors le notre dernier concert à Londres.

24 Septembre 8h00
Paul, mon ami l'iguane a dormi au pied du lit. Non pas que je lui manque de respect, mais je n'arrivais pas à me concentrer sur mon livre et il avait tendance à défaire le lit avec ses pattes. J'avoue qu'il est un très bon compagnon. Ce matin, il est descendu me chercher un thé et quelques gâteaux dans la salle du petit déjeuner.

23h00.
Nous dormons à 3500 m, face au majestueux volcan le Cotopaxi qui culmine à 5800m. Laurent mon agent, et excellent tour manager, a eu la bonne idée de nous proposer cette balade et de loger dans un refuge où il avait séjourné l'an passé. J'ai donc pris une chambre double à Quito avec baignoire et j'ai laisse mon ami,
Paul l'Iguane, seul pendant 24h. J'espère que le personnel de l'hôtel lui vouera tout le respect que j'ai pour lui.La voûte céleste est magnifique. Nous touchons la voie lactée. Je dors malheureusement très mal, malgré le silence olympien de mes compagnons de chambre. L'altitude me donne un mal de tête que je réussi à combattre tant bien que mal, et puis je m'inquiète pour Paul.

25 Septembre 5HOO
Nous sortons du refuge avec Marc, afin de profiter de l'aube. Seuls les coqs s'agitent à cette heure ci. Le volcan se dresse tel un dieu mystérieux et majestueux. Le soleil éclaire les hauts plateaux. Les chevaux, les vaches, les lamas se réveillent.En fin de matinée, nous redescendons en ville, debout à l'arrière d'un pick up. Marc, Laurent et moi-même profitons de ces instants de magie. Paul l'iguane m'accueille à bras ou plutôt à pattes ouvertes dirais-je. Nous allons nous sustenter dans un restaurant proche de l'hôtel. Je rappelle mon ami à l'ordre, il se promène, accroché au plafond de la salle de restaurant et cela attire les regards.

20h30 Quenca
Le théâtre est bondé. Le groupe joue merveilleusement bien. Le public joue merveilleusement bien. La magie du jeu des miroirs nous enveloppe et nous vivons une soirée exceptionnelle.Nous jouons dans le théâtre de la ville. Sa blancheur n'a d'égal que la bêtise d'un fonctionnaire qui n'a de cesse de parler dans son talkie walkie durant tout le concert. Le public est magnifique et nous donnons ce que nous recevons.Pour le rappel, Paul et Laurent tentent de stopper le fonctionnaire qui souhaite allumer la salle afin de rentrer plus vite chez lui. Tentative réussie si ce n'est qu'il allume la salle après le premier titre du rappel ! A la sortie de scène, Marcello lui fait avaler son talkie walkie. A présent nous devons appeler les urgences ...


26 septembre Guayaquil
La route qui relie Quenca à Guayaquil est escarpée. Nous passons un col à 4000m. Le paysage est encore somptueux. De retour à Guayaquil, nous décidons de concert, avec Paul l'iguane, de nous séparer. Je le raccompagne au parc où il rejoint ses comparses qui débutent la nuit allongés sur les branches d'un arbre exotique. Nous sommes un peu tristes mais que ferait-il dans ce monde étriqué que nous prépare la droite européenne.Je quitte le parc et m'enfonce dans la moiteur de cette dernière nuit passée en Equateur.

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LES PHOTOS DE L'ENREGISTREMENT