samedi 24 février 2007

ARKHENGELSK - Acheter le Cd ou des places de concert online

Pour acheter le nouveau CD ou réserver des places pour la tournée qui se prépare, c'est ici : Vers la boutique EMI

et pour mieux vous connaitre ce sera plutôt ici : Vers la newsletter .
Biloque

De Caravan sur Planète à Istanbul sur le Bosphore

15 Février

Après une visite d’une équipe de télévision dont le leader est Patrice Blanc Franquart , homme fin et cultivé , nous partons a la chasse au taureaux avec Mounir . Mounir est passionné d’animaux et je suis toujours étonné de son âme de chasseur d’images.IL franchit la clôture et s’approche à une distance tout a fait inconvenable de ces énormes bêtes à corne ...


Le tournage de l’émission s est déroulé dans une ambiance sereine , une partie de la maison s’est écroulée , un preneur de son s’est cassé la jambe et nous avons réussi à improviser un chouette duo avec Mounir.
L émission s’appelle Caravan , elle passe sur planète ...

En fin de soirée Saloua peint les mains de mes filles ....



22 février Istanbul


Avec 2 boules Quiès et un peu d’imagination j’échappe au sound check de la batterie de Marc Erbetta , en effet un ouragan de son de peau envahit la salle et je n’ai qu une envie , fuir... quelques larsens couronnent le tout et m’achèvent. Je meurs ! vite de l’aide , de l’oxygène , mes cellules s’entrechoquent et j’aimerais que le neurochirurgien avec qui j’ai longuement parlé dans l’avion me vienne en aide ....


Istanbul reine des villes, entre l’occident et l’Asie , le chant du muezzin la journée , les clubs le soir , et le Bosphore qui se jette dans la mer et nous invite au voyage.

Bon c’est mon tour de faire ce fichu sound check, je chasse mes pamirs et descend dans l’arène.

dimanche 18 février 2007

Pour en savoir plus sur Arkhangelsk

Les liens vidéos :
La Blogothèque

le making off

et des extraits musicaux sur Myspace.

Ce que je peux dire d'Arkhangelsk

Arkhangelsk est une ville russe située à 900 Kms au nord de Moscou, au bord de la mer Blanche. Les hivers y sont très froids. Il gèle là-bas à terre fendre. Le sol se contracte, se déchire,craquèle, s'éventre, gonfle, se détend...Et les anciennes bâtisses en bois naviguent là-dessus, toutes de guingois. Nous avons joué plusieurs fois dans cette ville.
Un matin, après avoir passé la nuit dans un club au 3ème étage d'un immeuble de la banlieue, nous sommes sortis reprendre l'air et, stupéfaits, hallucinés, nous avons découvert un décor de bande dessinée avec des maisons de travers à perte de vue ! Tout un paysage comme secoué par la nuit qu'il venait de traverser. La première réaction fut de se demander si nous n'étions pas nous mêmes un peu secoués après quelques vodkas. Mais nous nous rendîmes à l'évidence de cette vision étrange.
Ensuite, c'est entre deux séances d'enregistrement de ce CD que j'ai découvert, au musée de l'art brut de Lausanne, les oeuvres de l'anarchitecte Richard Greaves, et ce, grâce au travail du photographe Mario del Curto. Greaves vit à 2 heures de Québec dans la forêt immense. Ses cabanes défient les lois de la pesanteur. Construites sans instruments de mesure et aujourd'hui sans vis ni clous, avec des matériaux de récupération assemblés uniquement par des cordes de Nylon, elles semblent défier les lois de l'équilibre.
Notre musique est pareille à ces constructions chimériques. Petits riens sonores nés du chaos et liés par un fil invisible,elle nous transporte aussi au-delà de ce que nous voyons.
Je me demande encore si Richard Greaves n'est pas passé aussi par cette ville au bord de la mer Blanche, un beau matin de froidure, après une tempête nocturne de bois et de fracas d'étoiles.Pour construire en ses yeux ce rêve éveillé.

Erik Truffaz / Joël Bastard

English Version

Arkhangelsk is a Russian city located 900 km north of Moscow, by the White sea. Winters there are very cold. The frosts over there are earth splitting. The ground contracts, tears, cracks, disembowels, swells, relaxes... And the old wooden buildings float on this, all askew. We have played several times in this city.
One morning, after spending the night in a club on the 3rd floor of a surburbian building, we went out to get some fresh air and, amazed, stunned, we discovered a comic-book scene, with crooked houses as far as the eye could see! A whole landscape as though shaken by the night that it had just been through. The first reaction was to wonder whether we were not ourselves a little shaken after a few vodkas. But we surrendered to the reality of this strange vision.
Then, it was between two recording sessions for this CD that I discovered, at the museum of art brut of Lausanne, the works of anarchitect Richard Greaves, and this, thanks to the work of photographer Mario del Curto.
Greaves lives 2 hours away from Quebec in a huge forest. His huts defy the laws of gravity. Built without measuring instruments and today without screws nor nails, with salvaged materials assembled only by nylon ropes, they seem to defy the laws of balance.
Our music is similar to these wild buildings. Little things of sound born out of chaos and bound by an invisible cord, it also takes us beyond what we see.
I still wonder whether Richard Greaves did not also pass through this city on the edge of the White sea, one beautiful cold morning, after a night storm of wood and star crashes. To build this daydream in his own eyes.

Erik Truffaz / Joël Bastard ( traduction : by David Monnier )

mardi 13 février 2007

Les photos de l'enregistrement de ARKHANGELSK

ARKHANGELSK - Le nouvel Opus d'Erik Truffaz

ERIK TRUFFAZ QUARTET
« ARKHANGELSK »

Sortie: 12 Mars 2007


De la trompette à la voix, il n’y a qu’une mince cloison. Mais elle est essentielle. Arkhangelsk, dernier opus d’Erik Truffaz aborde une dimension encore peu défrichée par le trompettiste et son groupe, celle du chant. La voix humaine, une nouvelle étape ? Pas tout à fait, mais quand même une avancée considérable. L’exploration de terres nouvelles qui correspond à un mouvement initié au fond depuis longtemps. Et c’est un pas immense car la musique elle-même s’en trouve transformée, sollicitée qu’elle est ainsi par des défis d’un autre ordre. Certes, il ne manque pas de trompettistes chanteurs dans l’histoire du jazz, de Louis Armstrong à Chet Baker. Mais Erik Truffaz avoue d’emblée un petit faible pour ce dernier : « Chet Baker est un des chanteurs que je préfère pour le style ». On a parfois moqué la « voix de gonzesse » du trompettiste américain. Cette suspension fragile où passe tant d’émotion fait en tout cas l’unanimité au sein du groupe. Alors, rien de surprenant au fond si parmi les surprises de ce nouvel album, on découvre sur plusieurs morceaux la présence du chanteur britannique Ed Harcourt ainsi que de Christophe. Sans parler bien sûr du rappeur Nya, qui pose depuis maintenant longtemps ses mots scandés sur la musique du quartet.
On a bien écrit « quartet », car il s’agit bel et bien ici de musique de groupe, les compositions étant pour la plupart collectives. D’ailleurs, jamais encore Erik Truffaz et ses compagnons de jeu Marcello Giuliani, Patrick Müller et Marc Erbetta n’avaient atteint une telle cohésion. Et le fait de se lancer un défi en accueillant des chanteurs n’est sans doute pas pour rien dans cette capacité à façonner ensemble un son commun qui donne un tel sentiment d’unité. Ce n’est pas non plus un hasard s’il s’agit incontestablement de l’album le plus ouvertement pop de ce groupe. « I swallow your soul into the red cloud », chante Ed Harcourt sur Red Cloud, le second titre du disque, entraînant à sa suite l’auditeur dans une tempête de neige qu’envahit une brume envoûtante aux accents épiques.
Arkhangelsk est un de ces disques que l’on continue d’écouter. Un disque qui persiste même quand la musique s’arrête ; un disque obsédant. Cela tient beaucoup à la dimension atmosphérique omniprésente dans la plupart des compositions. Une musique qui s’étire, s’étend pour flotter dans l’espace avec ces nappes de trompettes qui évoquent par moments de grands nuages aplanis fuyant dans le ciel. Une musique rêveuse, mentale, non exempte cependant d’une vraie dynamique et même d’une certaine tension. Sans doute la présence de la voix a-t-elle accentué dans les compositions une dimension dramatique plus soulignée que dans les enregistrements précédents. « On s’est beaucoup interrogé sur la façon d’intégrer ces voix au son du groupe, reconnaît Marcello Giuliani. On avait quand même déjà joué en concert avec Christophe, mais là c’était une autre étape. L’enregistrement s’est fait en plusieurs temps. On avait déjà la musique qu’on lui a fait écouter. Il a alors commencé à improviser à l’harmonica puis en yaourt. Très vite, il nous a dit qu’il avait plein de textes dans son ordinateur portable. Dès qu’il a commencé à chanter ses propres mots en trouvant la mélodie ça a démarré, la chanson était lancée. » Ainsi est né « L’un dans l’autre », une belle rencontre entre la voix de Christophe et la musique concoctée par Truffaz et ses amis. Comme cette ouverture, par exemple, qui évoque fugitivement la wah wah de Jimi Hendrix et d’emblée installe une syncope, un rythme en suspension, créant l’espace indispensable pour permettre à la voix de s’épanouir. Quant à Ed Harcourt, il avait déjà chanté avec Truffaz lors d’un hommage à Chet Baker au New Morning. « Dans un morceau, la présence d’un chanteur en fait aussitôt un leader mélodique, mais il fallait impérativement que cela soit en phase avec le son du groupe », analyse le trompettiste. Tout s’organise de ce fait en fonction du chant, sans que pour autant la musique se cantonne au rôle d’accompagnement. Et c’est bien là que réside pour une bonne part la réussite de cet album. En ce sens, on peut parler de rencontre et aussi de la part des musiciens de la réalisation d’un vieux rêve, une envie qui les travaillait depuis longtemps. « Pour nous quatre, c’est une espèce d’accomplissement, souligne Erik Truffaz. Dans le groupe, on aime tous vraiment la voix humaine. Et en ce qui me concerne si je savais chanter comme Ed Harcourt, je préférerais ça à jouer de la trompette. » À quoi surenchérit Marcello Giuliani : « On a tous rêvé d’être chanteurs. On vient de là. On vient des chanteurs. Je suis un fan absolu des Beach Boys, par exemple, et ce qui me plaît avant tout dans le jeu de trompette de Chet Baker, c’est qu’il est proche de la voix. Pareil pour Miles. »
Mais l’album est aussi pour une bonne part composé de morceaux purement instrumentaux, tel ce Miss Kaba placé en ouverture qui sur un tapis rythmique très dense, installe l’ambiance d’entrée de jeu. Un son prenant, tenu, mais qui respire créant un mélange subtil, quelque part entre ciel et terre, et dans lequel on peut voir la tonalité d’ensemble du disque. Autrement dit, la cohérence de cette musique, sa capacité à articuler le vocal et l’instrumental est parfaitement maîtrisée. Du coup, quand la voix intervient c’est presque comme si on y était préparé.

Le nom de cet album, « Arkhangelsk » le cinquième d’Erik Truffaz et de son groupe évoque le grand nord, la neige, le froid et la nuit polaire. Arkhangelsk, ce mot contient déjà en soi toute une poésie. On n’intitule pas innocemment un disque, pas plus qu’une composition. « C’est une ville qui se situe au-delà du cercle polaire au nord de la Russie au bord de la mer Blanche. Nous y avons joué dans le cadre d’une tournée, raconte Marcello Giuliani. C’est vraiment un autre monde avec ses petites maisons toutes de travers aux toits en pentes. On se croirait dans un décor de bande dessinée. Youri, un ami d’Erik, vit là-bas et je n’oublierai jamais cette jam-session qu’on a faite un soir avec beaucoup de bouteilles de vodka. Quand on est sortis du club à trois heures et demie du matin, il faisait jour et l’on a découvert ces petites maisons bizarres qui se déployaient sous nos yeux à perte de vue. On aurait dit une hallucination, mais tout cela était bien réel. » Curieusement quelque mois plus tard, ils découvriront l’œuvre du plasticien Richard Greaves dans une exposition au musée de l’art brut de Lausanne, dont les maisons bizarres comme secouées par un tremblement de terre ressemblaient curieusement à celles d’Arkhangelsk. Ce qui évoque pour Erik Truffaz la genèse d’un morceau, ce passage obligé dans le travail à plusieurs quand le groupe compose à partir d’improvisations où rien n’a encore vraiment trouvé sa forme définitive, les contours sont flous indéfinis, en gestation. « L’idée que du chaos naît peu à peu une structure est très importante dans notre musique. On commence bien souvent par improviser dans le plus grand désordre et c’est de là que surgissent les formes. C’est comme ça qu’on a introduit de nouveaux instruments comme l’orgue Hammond B-3 qu’on n’utilisait pas dans les disques précédents ou qu’on a travaillé beaucoup les percussions en utilisant toutes sortes d’objets, comme des poubelles par exemple. Je pense qu’une des originalités de cet album tient beaucoup à ce travail sur les percussions. Sachant que ce qui compte n’est pas tant de faire tel ou tel truc, mais qu’à l’arrivée cela ait du caractère. »
ERIK TRUFFAZ QUARTET
ARKHANGELSK

Release Date: 12 March 2007

The line dividing the trumpet from the voice is small but crucial. Arkhangelsk, the latest release from Erik Truffaz, mines a seam as yet little explored by the trumpeter and his band: singing. So, is the human voice a new departure? Not entirely, but it is undoubtedly a major step forward, an exploration of new horizons originally set in motion a long time ago. It is also a massive step to take, as the music itself is transformed as it rises to meet a new type of challenge. That’s not to say that the history of jazz isn’t scattered with singing trumpeters, from Louis Armstrong to Chet Baker. Erik Truffaz doesn’t hide his own preference for Baker: “Chet Baker is one of those singers whose style I really love,” although others have on occasion mocked the American’s “girlie voice.” But there’s no doubting the love felt by all the band members for this fragile, delicate vocal style. So it comes as no particular surprise –amongst the many the album has in store – to find that several tracks feature British vocalist Ed Harcourt as well as singer Christophe, and there’s rap courtesy of Nya, whose spoken-word commentaries have long featured in the quartet’s output.

‘Quartet’ is very much the word that sums up the band, as this is a truly collaborative effort, where the majority of compositions are collective works. Never have Erik Truffaz and his sidemen Marcello Giuliani, Patrick Müller and Marc Erbetta achieved such a degree of cohesion. It seems more than likely that the decision to take the plunge and work with singers had a lot to do with helping them to work together to forge a collective sound with such a unified feel. It cannot be a coincidence that this is undoubtedly the group’s most ‘pop’ album to date. “I swallow your soul into the red cloud,” sings Ed Harcourt on Red Cloud, the second track on the album, as he guides the listener into a swirling, epic snowstorm that rages within an enveloping mist.

Arkhangelsk is one of those recordings that you want to keep coming back to, a haunting disc whose echoes resound even after the music stops. This is mainly the result of the atmospherics that pervade most of the tracks. The music stretches and spreads, floating in space to the sound of layered trumpets that at moments remind you of great banks of white clouds scudding across the sky – music from a dreamland, interiorized yet still dynamic, even tense at times. It would appear that the presence of a vocal line has accentuated the dramatic elements of the compositions more forcefully than was the case with previous recordings. “We spent a lot of time thinking about how to incorporate vocals into the band’s sound,” Marcello Giuliani acknowledges. “However, although we’d already done concerts with Christophe, this album was a step-change for us. Actual recording took place in stages. We played him music that we already had; he then started improvising on the harmonica and just singing it free-form. He then told us that he had loads of lyrics in his laptop. The instant he started to sing his own lyrics while grappling for the melody was the moment that the song began to coalesce.” And so they created L’un Dans l’Autre, a wonderful combination of Christophe’s voice and music concocted by Truffaz and his friends. There’s an overture that offers a brief echo of Hendrix’s wah-wah sound as it sets up a syncopated beat, a counterpoint that leaves enough free space for the vocals to really shine. Ed Harcourt had also previously sung with Truffaz as part of an homage to Chet Baker at Paris’ New Morning club. “As soon as there’s a singer on a track it means that you’ve got somebody leading the melody, but it’s absolutely vital for them to be attuned to the group’s sound,” says Truffaz. Everything is therefore, quite naturally, arranged around the vocals, although the music is never relegated to mere backing. And therein lie a good many of the reasons for this album’s success. It would be fair to describe the results as a meeting between vocalists and musicians, for whom this project is the realization of a longstanding ambition. “There’s a certain feeling of fulfillment for the four of us,” explains Erik Truffaz. “Every one of us in the group is truly in love with the sound of the human voice. As far as I’m concerned, if I could sing like Ed Harcourt, I’d rather do that than play the trumpet,” a sentiment echoed by Marcello Giuliani: “We’ve all dreamed of being singers. That’s where we come from, from singers. For instance, I’m a complete Beach Boys nut, and what I love most about Chet Baker’s trumpet work is the fact that it’s so close to singing; the same goes for Miles [Davis].”

However, a substantial part of the album comprises instrumentals, such as Miss Kaba, the track that opens the album. It unfurls a very dense carpet of rhythms that serves as a statement of intent. The sound is compelling, taut, but with enough space to breathe, creating a subtle mixture that opens a window on the style of the entire album, lying somewhere between earth and sky. To put it more simply, the recording fully succeeds in articulating both instruments and voice within a coherent whole, so when the vocals come in, it’s almost as if we’d been waiting for them.

Arkhangelsk, the fifth album from Erik Truffaz and his band, evokes the far North, snow, cold and the polar night. The very word Arkhangelsk is replete with its own poetry. No album is ever named by accident – no more than a song is. “It’s the name of a northern Russian town inside the Arctic Circle, on the banks of the White Sea. We played there as part of a tour,” explains Marcello Giuliani. “It’s truly another world, with small, higgledy-piggledy houses with pointed roofs; it’s like being in a cartoon. Yuri, who’s a friend of Erik’s, lives over there and I’ll never forget the night we jammed there, accompanied only by many, many bottles of vodka. When we left the club it was half-past-three in the morning; it was already daylight, and we came face to face with endless rows of these weird houses. It was like a hallucination, but in fact all too real!” Oddly enough, a few months later they discovered, as part of an exhibition at the museum of primitive art in Lausanne, the work of visual artist Richard Greaves, whose strange houses, which appear to have survived an earthquake, are curiously similar to those in Arkhangelsk. They remind Erik Truffaz of the genesis of a composition, that unavoidable moment in a collaborative working process when the group is composing based on improvisations and where nothing has as yet arrived at its definitive form, the contours remaining vague and undetermined – a work in progress. “The idea that a structure can emerge little by little from chaos is central to our music. We often begin by improvising in a completely free-form style, and then patterns start to emerge. That was how we introduced new instruments, such as a Hammond B-3 organ that we’d not used in our previous recordings, and we used the same methods to work on the percussion, trying all manner of objects – dustbins, for example. I think that one of the novel elements of this album is all the work we put in on the percussion. You’ve got to realize that what’s important is not so much doing any one particular thing, but that at the end you create something with real character.”

samedi 10 février 2007

Erik Truffaz on the web

Retrouvez Erik Truffaz sur le net :
Le site officiel et Myspace.

vendredi 9 février 2007

Toutes les photos de la tournée indienne








Retour d'Inde

4 février 07 Chandigarh , Delhi


Nous sommes dans le train, il est 11h du matin, le train est déjà bondé.
14h le train démarre enfin, nous roulons 500 m puis refaisons marche arrière pour attendre 1h
20h nous arrivons a Delhi, l’Inde est au rendez vous , les porteurs fument un schilum dans la cour de la gare, des sadous traversent la gare , le triangle sacré peint sur leur front , des couleurs , des odeurs, une ambiance du tonnerre , nous gravissons et redescendons les escaliers avec tout le matériel , tout un programme ....
Nous n’arrivons pas à trouver la personne qui viens nous chercher, qu importe ...
22h nous dînons dans l’hôtel de luxe , tour d’ivoire, tout est plus cher , et moins bon , vivement que l’on retourne en inde ...

7 février 07 Delhi


Nous quittons l’hôtel en fin de soirée , nous dépassons plusieurs processions de mariage , fanfare , couleurs kitch , pétards et joie , 4jours de fêtes ...
L’aéroport de Delhi est un vaste « bordel », il faut se frayer un chemin et non sans peine .

Paris 7h30


Nous ratons la correspondance qui doit nous amener à Genève, nous attendons 4 h ,, glandons et reprenons pied en Europe .

Genève 16h40

Le Tgv part a 16h43, un douanier consciencieux a décidé de vider ma valise , de vérifier mon passeport , moi je suis tranquille, je sors du sauna, je me suis trempé dans l’eau glacée du lac , je laisse faire.
16h43 Je m assoie dans le train , il démarre ...


9 février 07
La lumière est splendide ....

dimanche 4 février 2007

Chroniques indiennes - Les photos de Pune

Chroniques indiennes - New Delhi

3 février New Delhi

Nous quittons l’hôtel a 6h , une brume matinale enveloppe la ville , nous partons en train à Chandigar , il y a un problème de logistique et nous nous retrouvons sur une voie de chemin de fer les valises a la main , sac au dos .
Le train est très confortable , on nous sert régulièrement du thé , des petites collations alors que nous longeons une série de bidonvilles hallucinant.
Dans un champs quelques indiens accroupis semblent se soulager .
Nous arrivons a 13h et enchaînons par une séance de photo très Bollywood , grâce a la fiat rose du directeur de l’institut puis nous donnons une conférence de presse.

15h30

Malcom et moi décidons de nous rendre dans un monastère tibétain qui se situe dans les contreforts de l’himalaya. Dés que nous quittons la plaine , la route est très pentue et très sinueuse , nous dépassons des camions colorés la température descend. Nous traversons des petites villes ravissantes et toujours très peuplées.

19h

Apres une longue recherche nous arrivons , le ciel est splendide et le silence est palpable, un moine nous dirige vers la guest house du monastère.

21h

Nous apprenons que l’on pratique dans ce monastère le bouddhisme Bon , ancêtre du bouddhisme indien ., le grand maître du bouddhisme tibétain loge dans ces lieux et il est possible de le rencontrer .Les moines pratiquent le réchauffement du corps , puis après de longues années de travail , ils partent méditer nus sous des cascades d’eau glacée ...
On y pratique aussi le yoga du rêve qui consiste a diriger ses rêves pendant le sommeil ,on y pratique le bardo , il s’agit d une méditation dans le noir qui va de 45 a 100 jours , le moine médite et se retrouve dans l’état que nous vivons avant la mort , petit a petit le moine trie et évacue les hallucinations qui l’assaillent et arrive a un point de vérité qui l’aidera a choisir sa réincarnation .

7h

Nous assistons a une prière , des centaines de moines chantent d une voix sombre et rocailleuse , soudainement ils se lèvent et courent prendre la bénédiction du maître rinpoche ...Les montagnes se découvrent et le paysage et somptueux, a quelques 200 km , il y a le Tibet ...

9h

Des jeunes moines échangent des joutes verbales dans une cour , ils crient , claquent des mains et rient beaucoup ...

11h

Un moine nous explique que la méditation et le yoga du rêve sont des pratiques et des techniques, de la même manière que certains arrivent a conduire en parlant, en fumant , ils arrivent a se concentrer sur leurs émotions , a travailler sur eux même jusqu a prendre conscience que tout est illusion ...Nous repartons la tête pleine de questions sur notre vie et notre devenir ....

Chroniques indiennes - Les photos de Colombo

vendredi 2 février 2007

Chroniques indiennes








Mercredi 17/01/07 New Delhi 9h30

Le froid me réveille, le lit est trop petit et je n'ai pas enclenché le petit chauffage couvert de poussière, j’entend les éclats de son discontinus des voitures, au plafond un ventilateur me rappelle que l’inde est un pays ou il peux faire très chaud. Je suis enrhumé, j’essaie d’établir un plan sur la façon dont je vais procéder pour me laver, car la douche ne fonctionne pas, j’écoute Ravel, c’est sublime j’essaie d’aller sur le balcon mais une moquette roulée à même le sol m’en empêche et me décourage.

Jeudi 18/01/07 Calcutta 24h

Un monde de poussière et de sons, des milliers d’indiens se faufilent et glissent dans les méandres de cette ville incroyable, on avance, on conduit sonore, nous sommes stupéfait des risques que prennent les chauffeurs, mais cela fonctionne, on peux s’imaginer qu’une grande ville européenne avec le même nombre de véhicules serait bloquée.

Nicolas Blasquez le directeur du centre culturel est venu nous accueillir à l’aéroport, du haut de sa cinquantaine il péte le feu.

Jeudi 18/01/07


Nous attendons notre chauffeur afin de nous rendre sur les lieux de la répétition, il arrive avec 1h de retard et nous apprenons ultérieurement que le pauvre est venu a 4h du matin au lieux de 16h .

18h


Nous répétons avec Idrani et Apurba , Idrani propose de jouer un raga de fin de concert , nous sommes séduits et envoûtés par sa voix, quant à Apurba il joue magnifiquement bien des tabla. Nous répétons Saloua , et Miss Kaba (Un morceau de notre nouvel album)et finissons la soirée les yeux et les oreilles plein de bonheur dans la maison de nos hôtes Nicolas et Anne Blasquez.
Vendredi 19/01/07 Calcutta

Le concert est magnifique, Apurba se surpasse, Indrani nous envoûte par son chant, Malcolm explose les claviers, 16oo personnes sont ravies et nous finissons sur une standing ovation.
Aux cotes de ces musiciens, j’apprends le silence et l’étirement du temps ...

Lundi 22/01/07
Le soleil brille sur Bangalore. Apres avoir lavé et étendu ma lessive, j’emprunte l’ordinateur de Malcolm qui fait une sieste au pied d’un palétuvier. Il fait nettement plus chaud au sud de l’Inde, il y a eu des émeutes entre communistes et musulmans et le concert est peut être annulé, ce qui serait vraiment dommage car nous avons rencontré des musiciens merveilleux hier soir et nous souhaitons collaborer avec eux...Les connections sont très capricieuses et une partie de mes news en a déjà subit les conséquences ...
Mardi 23/01/07

Me voici dans un cyber café de 5 m2 ou nous sommes 6 a taper sur des claviers tellement usés qu’il ne reste qu’une faible partie du dessin de chaque lettres.Nous avons joué hier avec Geeta une joueuse de veena instrument typique du sud de l’Inde et un percussionniste, Ranesh ,qui joue du Mridangan .Il y a eu d’excellents échanges entre Marc a la batterie et le percussionniste , mais la fusion fut plus difficile qu’a Calcutta .Ce matin un maître nous a reçu et a joué pour nous , ce fut délicieux , impressionnant et dantesque.

Mercredi 24/01/07 Chennai anciennement appelée Madras 7h50

Je me réveille et de ma tour d’ivoire j’observe les écureuils qui sautent de terrasses en terrasses , le soleil peine a percer la brume matinale , la ville est belle avec des façades de chaux décrépies , une femme étend son linge, des enfants jouent , la ville se réveille.... ,

9H20


Le trottoir grouille de monde, je me retrouve à un coin de rue ou il est impossible de circuler tant il y a du monde, un arbre pousse au milieux du trottoir c’est très beau ...
Chennai c’était Madras mais un politicien a cru bon de faire changer les noms des villes pour se valoriser, quoiqu il en soit il fait toujours chaux et humide a Madras.
Hier, dans une rue près de l’hôtel a Bengladore , des Musulmans rendaient hommage au « martyre » Saddam Hussein , banderoles , musiques ...Je pense que les Chrétiens pourraient faire la même chose avec Bush et la boucle serait parfaite .
J ai vu Malcolm Braff a la TV hier soir, tee shirt coloré, un bouquet de fleur autour du cou , il défendait ardemment une cause en indien ...je compte lui en parler dans la journée ....

jeudi 25/01/07 Colombo
Le soleil écrase la ville, nous avons une belle vue de l’océan depuis nos chambres d’hôtel, malheureusement la mer est sale et impraticable...Nous avons quitté Chennai très tôt, la rue grouillait ....

Vendredi 26/01/07

La journée commence plutôt mal pour Christophe , nous marchons dans la rue et une horrible pie ose se soulager sur sa chemise blanche , morale de l’histoire , il ne faut pas se promener sous les arbres a Colombo , ce qui est fâcheux car il fait très chaud ...
Son malheur se transforme vite en bonheur , en effet il achète un peu plus tard une veste Versace pour un prix dérisoire ...

Samedi 2 7/01/07 1h00 du matin Colombo
Apres un raout chez l’ambassadeur nous filons dans un bar en plein air ou nous faisons une jam torride dans un café en plein air. Je rentre à peine à l’hôtel, Marc et Malcolm sévissent encore et la nuit est loin d’être terminée pour eux…

27 01 07 Colombo
La situation est tendu, le quartier de l’hôtel est envahi de militaire à tel point qu il nous est parfois impossible de retourner a l’hôtel. Après une jam éclatante dans un café en plein air nous donnons un concert au British muséum. Nous invitions un joueur de Cithare et un joueur de tabla .... Nous répétons un morceau traditionnel avec le joueur de Cithare, nous apprenons ces modes, et il est convenu qu il me fasse signe pour intervenir lors du concert.Au moment du concert il ferme totalement le morceau et ne me fais aucun signe, je prends mon mal en patience ... A la fin du concert il quitte la salle sans nous saluer ...Etrange sensation ....

Dimanche 28 01 07 20h30
Nous arrivons a Bombay , poussière, humidité ,densité... Bombay c’est une autre vision de l’inde , des milliers de personnes vivent dans la rue , au bord de la 4 voies qui nous permet de quitter l’aéroport . Leur aisance me déconcerte ....

Lundi 29 01 07 Bombay 19h
800 personnes , standing ovation , nous terminons le concert par une version de « je t’aime moi non plus » avec un solo de piano incroyable de Malcolm Braff. Le steinway est un des meilleurs pianos que Malcolm a eu de sa vie , il le torture tel un diable .Ce sont des concerts tel que celui ci qui sublime notre vie de musicien . Nous avons invité un merveilleux percussionniste pour 4 titres, il est subtil, élégant et s’inscrit très bien dans le groove....c’est un maître qui joue avec un de mes musiciens préférés Harisprasad Chaurasia ....
Bombay, c’est plusieurs villes en une. La super mégapole avec 2000 nouveaux arrivants par jour et des quartiers très calmes, mystiques, hors du temps ....Voici une blague d’un banquier Français que nous avons rencontre après le concert :
-quelle est la différence entre un oiseau migrateur et un banquier ? ...... l’oiseau s’arrête parfois de voler ! Ceci dit le gouvernement indien est suffisamment intelligent pour demander 30 pour cent de frais pour le pays sur toutes les transactions ......

Mardi 29 01 07
Le percussionniste fin et inventif qui nous a accompagné a Bombay s’appelle Kaly Nath Mishra . Comme l’indique son nom il adore la déesse kaly ...

Mercredi 30 01 07 Pune
Il fait chaud et humide dans ma chambre inondée par une lumière crue et blafarde ....Il a fallut 1h pour sortir de Bombay , je n ai pas de mots pour exprimer la faculté et la tolérance des indiens pour leur prochain , il y a jusqu’a 2000 personnes dans certains immeubles. J’écoute Rajendra Kulkarni , un merveilleux flûtiste avec qui nous allons jouer demain. Nous l’avons rencontré il y a quelques heures...Je me réjouis de prendre une leçon avec ce maître... Nous apprenons par le responsable culturel de l’alliance Française que pour visiter l ashram de Pune il faut faire le test du sida ....qu’est ce a dire ?La terrasse de l’hôtel est magnifique , coucher de soleil , collines au loin. Cependant une ombre noircit le tableau , spécialement celui que Marc peint . En effet comme ce sont les élections , il est interdit de servir de l’alcool autrement qu’en chambre .Il y a déjà un trafic de bouteille plastic qui s’instaure , les bouteilles d’eau vont elles se colorer ?

Jeudi 01 02 07 Pune
L ashram a des allures de club med avec un design new yorkais , les seuls indiens que nous voyons s’occupent de l’entretien, les occidentaux se promènent en robe mauve et méditent ou s’expriment pour 10 a 15 euros par jour. Je ne sais encore qu’en penser si ce n’est que je ne suis pas attiré par les sectes ni les armées et que tout ceci m’inspire une certaine méfiance.
Je parlerais ultérieurement des théories tantriques du maître de l’ashram....

Pune 2hoo dans la nuit noire et chaude
J’écris de la réception de l’hôtel en plein air, à ma gauche le parking de l’hôtel, a ma droite le bureau de la réception , face a moi la rue , l’air est chaud et doux ..Ce soir ce fut un grand bonheur de jouer avec un grand flûtiste, ami de Chaurasia , je travaille depuis très longtemps ce son et d’avoir ce musicien près de moi m’a vraiment touché. Nous avons joué Saloua, Big Wheel , Miss Kaba , et un raga ....quel son ! Quelle classe ! ce maître s appelle Radjendra Kulkari et je me réjouis de revenir travailler avec lui.A un moment nous avons vu un chien traverser la scène , Marc l’a interpellé avec des sons d’éléphant , des sons de chat et finalement il est allé s’asseoir tranquillement au premier rang. Serait il sorti de l’imaginaire de Boulgakov ? Au milieu de la 2 eme partie une partie du public a quitte la salle, je me suis dit qu ils n’avaient pas apprécié ce long crescendo que nous avons joue sur the dawn , et bien non .. Le fin mot de l histoire c est qu il y avait un rat dans la salle , donc je regrette que le chien ne se soit pas transforme en chat !

Vendredi 02 01 07
Merveille de la technique, la personne responsable de l’informatique a fait démarrer l’ ordinateur en connectant 2 fils. Les gens de Puney secouent la tête de droite a gauche pour dire oui ... nous quittons l’hôtel pour New Delhi , et la route continue ….

LES PHOTOS DE L'ENREGISTREMENT